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Communiqué de presse
22 janvier 2025
A Davos, le chef de l’ONU dénonce le recul des engagements climatiques
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21 janvier 2025
L’ONU lance l'Année internationale de la préservation des glaciers
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Communiqué de presse
21 janvier 2025
L’Afrique, « épicentre du terrorisme mondial »
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Les objectifs de développement durable en Tunisie
Les objectifs de développement durable (ODD), également appelés objectifs mondiaux, constituent un appel universel à l'action visant à éliminer la pauvreté, à protéger la planète et à garantir à tous les peuples la paix et la prospérité. Ce sont aussi les objectifs de l'ONU en Tunisie:
Publication
17 septembre 2021
Deuxième rapport national volontaire sur la mise en œuvre des ODD en Tunisie - 2021
Malgré les difficultés, la transition démocratique de la Tunisie témoigne de sa résilience. Elle a enregistré des avancées au niveau politique avec (i) la tenue régulière d’élections municipales, législatives et présidentielles de manière transparente et démocratique (ii) l’amélioration de la situation des droits humains, de la participation politique et de la gouvernance. Toutefois, le contexte socioéconomique et régional n’a pas permis de répondre aux attentes économiques et sociales de la population.
Des avancées ont été réalisées par rapport au principe «Ne laisser personne pour compte» en adoptant des programmes et mesures en faveur des groupes vulnérables, en particulier les femmes victimes d’inégalités et de violence, les femmes en milieu rural, les enfants, les jeunes, les personnes âgées, les personnes en situation de handicap (PSH), les migrants, les demandeurs d’asile et les réfugiés.
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Publication
16 septembre 2021
Evaluation de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des personnes vivant avec le VIH en Tunisie
Les résultats de l’évaluation montrent que l’insécurité alimentaire des PVVIH en Tunisie a atteint 39% avec des écarts de consommation alimentaire significatifs à extrêmes. Un tiers des PVVIH ont recoure des stratégies d’adaptation telles que le recours à la mendicité, la participation à des activités illégales et le sans-abrisme pour répondre à leurs besoins alimentaires. Plus de la moitié des ménages PVVIH sont endettés et 58% au chômage, déclarant que la nourriture est la principale dépense du ménage. L’insécurité alimentaire est plus élevée parmi les PVVIH les plus pauvres. Une mauvaise adhésion au traitement antirétroviral (TAR) est fortement liée à la pauvreté et à l’insécurité alimentaire. L’insécurité alimentaire est presque le double chez ceux qui manquent le TAR par rapport à ceux qui y adhèrent. Les PVVIH qui manquent le TAR appartiennent généralement au quintile le plus pauvre, ce qui indique le statut de vulnérabilité de ce groupe.
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Agir
14 septembre 2021
Combattre le Racisme
La campagne "Combattre le racisme" a été lancée à l'occasion du 20ème anniversaire de la Déclaration et du Programme d'action de Durban.
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Publication
17 septembre 2021
"Notre Programme Commun" : Rapport du Secrétaire général de l'ONU
En 2020, l’ONU a célébré son soixante-quinzième anniversaire à un moment de grands bouleversements et de grands périls. Réunis en pleine pandémie de COVID-19, les États Membres ont fait le constat que les difficultés auxquelles nous nous heurtions étaient toutes liées les unes aux autres et que ce n’était que dans le cadre d’un multilatéralisme revitalisé que nous parviendrons à les surmonter, l’ONU devant être au centre de nos efforts.
Ils se sont engagés à renforcer la gouvernance mondiale pour le bien des générations actuelles et futures et, à cette fin, ont prié le Secrétaire général de leur présenter des recommandations visant à faire progresser notre programme commun et à relever les défis actuels et futurs.
Pour que l’humanité se relève de la COVID-19 et tienne les promesses faites aux générations futures – garantir un monde dans lequel chacun et chacune s’épanouit dans la paix, la dignité et l’égalité sur une planète en bonne santé – , 2021 doit être l’année de l’action.
Les États Membres ont cerné 12 domaines d’action où des résultats ne pourront être obtenus que dans le cadre d’un multilatéralisme revitalisé.
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Communiqué de presse
29 septembre 2021
L'UNFPA Tunisie dénonce la recrudescence des féminicides
Le Fonds des Nations Unies pour la Population en Tunisie (UNFPA Tunisia) condamne fermement les cas de féminicides perpétrés ces dernières semaines en Tunisie, à l’encontre de femmes qui ont été victimes de violences conjugales menant à la mort.
Un phénomène inquiétant, en perpétuelle recrudescence, et qui est répandu dans diverses régions en Tunisie, touchant toutes les catégories sociales.
L’UNFPA Tunisia appelle toutes les parties prenantes à l’application de la loi 58, relative à l’élimination de la violence à l’égard des femmes, au niveau de la prévention, de la protection, de la prise en charge et la poursuite des agresseurs pour éliminer le phénomène des violences faites aux femmes.
A cet effet, la cheffe du bureau du Fonds des Nations Unies pour la Population en Tunisie, Dr Rym Fayala déclare : « Ce type de crimes odieux n'est plus acceptable, des investigations et des poursuites rapides doivent être menées selon la loi. De tels actes de violence reflètent et renforcent la discrimination à l'égard des femmes et des filles, perpétuant un cercle vicieux qui nuit à leur développement et à leur progrès. »
L’UNFPA Tunisia rappelle que les violences fondées sur le genre, dont notamment les violences conjugales, sont une violation dangereuse des droits de l’Homme à l’égard des femmes et des filles.
Le Fonds des Nations Unies pour la Population en Tunisie soutient pleinement les autorités, les communautés et la société civile qui luttent contre la violence sexiste et pour les droits humains des femmes. Il œuvre depuis une quinzaine d’années à apporter son appui aux engagements de lutte contre les violences fondées sur le genre et plus récemment son appui spécifique pour l’exploration et l’analyse de ces féminicides en Tunisie afin de mettre fin à ces meurtres, par les approches adéquates.
L’UNFPA Tunisia réitère son engagement dans la lutte contre toute forme de violences fondées sur le genre et exige l'application des lois qui protègent les droits des femmes et des filles conformément aux obligations et conventions internationales pour éliminer toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes.
Pour plus d’informations sur les activités de l’UNFPA en Tunisie : https://tunisia.unfpa.org/fr
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Histoire
07 mai 2024
Stimuler l'ambition, Offrir la dignité, plaide la Vice-Secrétaire générale de l'ONU auprès de la Plateforme de Collaboration Régionale pour l'Afrique
La Vice-Secrétaire générale adjointe de l'ONU, Amina J. Mohammed, a appelé à faire preuve d’une plus grande ambition et à un leadership renforcé de la part des pays africains lors de son dialogue annuel avec les Directeurs régionaux des entités de l'ONU, lors de la réunion de la Plateforme de collaboration régionale pour l'Afrique (RCP) qui s'est tenue la semaine dernière à Addis-Abeba. Le dialogue de cette année, tenu en marge du 10e Forum régional africain sur le développement durable, visait non seulement à discuter des défis auxquels est confronté le continent, mais également à identifier les opportunités et à forger des voies claires pour accélérer les progrès vers les Objectifs de développement durable (ODD) et l'Agenda 2063 de l'Union africaine.Mme Mohammed a souligné la nécessité de veiller à ce que chaque Africain puisse vivre une vie de dignité, soutenue par une approche collective et transformative de l'ONU, adaptée aux besoins uniques et diversifiés de chaque pays."Les gens disent souvent que l'Agenda 2030 est trop ambitieux et trop chargé, mais lorsque je le considère, je le vois comme la base sur laquelle vous devriez vous appuyer pour garantir une vie de dignité », a-t-elle exprimé..La RCP pour l'Afrique sert de plateforme continentale où les entités régionales de l'ONU convergent pour relever les défis qui dépassent les mandats individuels et les frontières nationales. Les membres de la Plateforme ont exploré toute une série de questions plus larges et interconnectées telles que l'action climatique, les systèmes alimentaires, la paix et la sécurité, s'alignant sur l'objectif de façonner une ONU plus réactive pour naviguer dans les complexités du monde d'aujourd'hui. La réunion a été modérée par Yacoub El-Hillo, le Directeur régional pour l'Afrique du Bureau des Nations Unies pour la coordination des activités de développement. L'un des deux Vice-Présidents de la RCP pour l'Afrique, Claver Gatete, qui est également le Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l'Afrique de l'ONU, a souligné que la RCP offre une opportunité de réflexion interne au sein du système de l'ONU, nous permettant d'évaluer ensemble notre collaboron et de prioriser les actions qui favorisent réellement les progrès vers la réalisation des ODD.Haut du formulaireUne réponse significative qui a émergé était le rôle des données dans la rationalisation de la mise en œuvre des ODD. La disponibilité et la qualité des données affectent tous les aspects du développement durable, car elles aident à prendre des décisions éclairées, à formuler des politiques efficaces et à concevoir des interventions ciblées.La Vice-Secrétaire générale adjointe a souligné un retard notable dans la réalisation des ODD en raison du manque de données fiables. "Nous prenons du retard sur les ODD. Il est difficile de savoir dans quelle mesure [...] parce que les références - les données - ne sont pas disponibles", a-t-elle déclaré, soulignant le rôle crucial des membres de la RCP pour l'Afrique dans l'amélioration de la disponibilité des données de référence.La RCP pour l'Afrique a déjà fait des progrès notables dans ce domaine, comme en témoigne le cas du Soudan, où des perturbations dans les structures régulières de l'ONU ont incité une équipe technique, facilitée par la RCP pour l'Afrique, à garantir la continuité de la collecte et de la disponibilité des données pour la planification du développement post-conflit. De plus, les discussions ont souligné l'importance de renforcer la capacité d'analyse des données des pays africains, en mettant l'accent sur l'engagement de nouveaux acteurs.L'impératif de "rester et de fournir" a été un autre thème significatif. Les Directeurs régionaux des entités des Nations Unies ont souligné l'engagement de l'ONU à maintenir sa présence et à poursuivre ses efforts de développement durable dans les régions touchées par les crises, plutôt que de se retirer en période difficile. L'autre Vice-Présidente de la RCP pour l'Afrique, Ahunna Eziakonwa, qui occupe aussi le poste de Directrice régionale pour l'Afrique du Programme de développement des Nations Unies, a souligné l'importance de veiller à ce que les jeunes en particulier soient en mesure de mener des vies productives malgré les crises en cours."On ne peut pas mettre en pause le développement. Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour maintenir l'engagement, même en période politiquement délicate", a déclaré Mme Eziakonwa.Pour accélérer les progrès vers les ODD et l'Agenda 2063 de l'UA, des investissements robustes sont essentiels. Plus précisément, la discussion a souligné l'importance critique de tirer parti du soutien du secteur privé pour les objectifs mondiaux.Les participants ont discuté de la nécessité d'un soutien financier et de ressources accrues pour l'Afrique afin de faire face efficacement au changement climatique, en mettant l'accent particulier sur le soutien aux femmes, qui sont souvent les plus durement touchées par les changements environnementaux.Le Secrétaire général adjoint chargé des politiques, Guy Ryder, a aidé à contextualiser cela en vue du prochain Sommet de l'avenir, qui présente une opportunité unique de progresser vers un système multilatéral revigoré. Il a tiré la sonnette d'alarme en indiquant que la participation actuelle de l'Afrique à la phase de négociation du Pacte pour l'avenir est en deçà de ce que les enjeux exigent et de ce dont l'Afrique pourrait bénéficier, plaidant en faveur d'un Pacte pour l'avenir plus orienté vers l'action et ambitieux.La réunion de cette année a également été suivie par le Secrétaire général adjoint chargé de la Jeunesse, Felipe Paullier, qui a souligné l'impératif des efforts de collaboration transfrontaliers et inter-mandats, en mettant un accent particulier sur les voix des jeunes africains.
Les membres de la RCP pour l'Afrique ont souligné l'importance d'amplifier la voix de l'Afrique à l’approche du Sommet et au-delà, comme une opportunité pour le système de développement des Nations Unies de s'unir et de produire des résultats impactants.
Les membres de la RCP pour l'Afrique ont souligné l'importance d'amplifier la voix de l'Afrique à l’approche du Sommet et au-delà, comme une opportunité pour le système de développement des Nations Unies de s'unir et de produire des résultats impactants.
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Histoire
04 mai 2024
Pour accélérer les ODD, la Vice-Secrétaire générale de l'ONU appelle les Coordonnateurs Résidents à encourager la solidarité avec la jeunesse africaine.
Les jeunes et les femmes d'Afrique étaient au cœur des discussions lors de la réunion annuelle de la Vice-Secrétaire générale de l'ONU, Amina J. Mohammed, avec les Coordonnateurs résidents de tout le continent africain. L'accent central était mis sur l'accélération des progrès pour l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD) ainsi que l'importance de donner une voix forte à l'Afrique et clairement entendue dans les négociations internationales en vue du prochain Sommet de l'Avenir. En tant que continent le plus jeune de la planète, l'Afrique fait face à des défis uniques qui ralentissent les progrès des ODD et alimentent le désenchantement quant à l'efficacité des politiques actuelles et leur pertinence pour les populations. Mme Mohammed a souligné l'urgence particulière de raviver l’espoir chez les jeunes hommes et femmes africains et de rendre le développement durable une réalité pour eux. « C'est le continent le plus en retard, et donc nous devons le remonter », a-t-elle déclaré. « Nous pouvons inverser la tendance, et nous avons six ans [pour le faire], mais nous devons le faire avec les jeunes. Nous devons le faire avec les femmes », souligne Mme Mohammed.Le dialogue stratégique de cette année a eu lieu dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba, en marge du dixième Forum régional africain sur le développement durable (ARFSD-10) du 23 au 25 avril 2024. Le Directeur régional pour l'Afrique du Bureau des Nations Unies pour la coordination des activités de développement, Yacoub El-Hillo, a modéré les sessions.La Vice-Secrétaire générale Mme Mohammed mis en avant la nécessité pour l'ONU de mettre en commun son expertise et son soutien envers les gouvernements africains. Elle a souligné que les efforts collaboratifs devraient garantir que les engagements politiques en faveur de l'accélération des ODD se concrétisent par des lois, des politiques et des programmes renforçant la résilience des sociétés face aux crises et leur capacité à anticiper et à répondre à leur impact sur les ODD. « Nous devons aborder l'urgence de développement avec l'outil de prévention, l'outil de rétablissement, l'outil de cause profonde et d'autres [pour savoir] ce qui doit se passer pour accélérer les ODD », a-t-elle souligné. L'appel à l'action de Mme Mohammed a été écho par le Secrétaire général adjoint chargé des politiques, Guy Ryder, qui a souligné l'importance cruciale d'amplifier les voix africaines dans les processus décisionnels mondiaux menant au Sommet de l'Avenir en septembre. M. Ryder a présenté les progrès réalisés sur le Pacte pour l'Avenir, le document final du Sommet avec cinq piliers: le financement pour le développement; la paix et la sécurité internationales; la science, la technologie et l'innovation; la jeunesse et les générations futures; et la transformation de la gouvernance mondiale. « Ce Sommet et le contenu du pacte sont très importants pour l'Afrique. » Cependant, M. Ryder a averti que les récits et les priorités africains sont insuffisamment représentés dans le processus de négociation à New York, et a appelé au soutien des Coordonnateurs résidents pour s'assurer que la voix de l'Afrique soit pleinement entendue. Le Sommet de l'Avenir s'appuiera sur le Sommet des ODD de l'année dernière, au cours duquel le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a présenté aux dirigeants mondiaux six voies transformatrices. Ces voies visent à s'attaquer à des domaines critiques tels que les systèmes alimentaires, l'accès à l'énergie, la connectivité numérique, l'éducation, l'emploi et le changement climatique - Ces défis étant interconnectés, ils nécessitent un changement systémique pour atteindre les ODD. Les Coordonnateurs résidents tracent la voie vers le Sommet de l'AvenirLes Coordonnateurs résidents ont partagé avec Mme Mohammed des informations sur les succès et les défis de la mise en œuvre de l'accélération des ODD et ont discuté des voies stratégiques pour soutenir les gouvernements et les partenaires.Parmi les nombreux projets phares partagés par les Coordonnateurs résidents, qui intègrent les ODD, le Coordonnateur résident pour l'Éthiopie, Ramiz Alakbarov, a fourni des exemples d'initiatives qui intègrent les systèmes agroalimentaires avec l'adaptation au climat, et soutiennent les moyens de subsistance des femmes et des jeunes dans les communautés marginalisées. La Coordonnatrice résidente en Égypte, Elena Panova, a noté ses efforts pour amener les institutions financières internationales et le secteur privé à discuter avec le gouvernement des voies transformatrices et des préparatifs pour le Sommet de l'Avenir. La Coordonnatrice résidente pour le Lesotho, Amanda Mukwashi, a déclaré que les allocations budgétaires nationales du gouvernement sont alignées sur son engagement politique en faveur de la transformation numérique et l'accès à l'énergie et peuvent être utilisées comme un exemple de bonne pratique au Sommet de l'Avenir. Le Cap-Vert a également pleinement aligné son plan national de développement sur l'accélération des ODD, en mettant l'accent sur l'emploi et la protection sociale, le changement climatique et la connectivité numérique. De même, le Ghana a conçu un dialogue national impliquant le gouvernement, les groupes de la société civile et d'autres acteurs qui aideront à intégrer la responsabilité de l'engagement au Sommet sur les ODD dans les propositions pour le Sommet de l'Avenir. Le Coordonnateur résident pour le Botswana, Zia Choudhury, a souligné la sous-représentation des jeunes dans les conversations politiques africaines e et a plaidé en faveur de leur réengagement en tant que partenaires stratégiques. « Ce que nous voulons faire, c'est encourager les jeunes à voir le développement comme un marathon, et non pas comme une simple course rapide quelques fois par an », a-t-il déclaré. Les discussions ont reconnu le rôle crucial du Fonds conjoint pour les ODD pour exploiter les partenariats et le financement catalytique pour les ODD, la réforme de l'architecture financière des ODD reste essentielle, tout comme la nécessité de restructurer le dialogue avec lesinstitutions financières internationales sur le financement des ODD.Une proposition de reformulation : À la réunion, plusieurs hauts responsables des Nations Unies étaient présents, notamment le Représentant spécial et Chef du Bureau de l'ONU auprès de l'Union africaine, Parfait Onanga-Anyanga, la Conseillère spéciale pour l'Afrique, Cristina Duarte, le Coordonnateur spécial pour le développement au Sahel Abdoulaye, Mar Dieye, le Sous-Secrétaire général à la coordination des activités de développement, Oscar Fernandez-Taranco et le Sous-Secrétaire général aux affaires de la jeunesse, Felipe Paullier.En conclusion, la Vice-Secrétaire générale a réitéré la détermination du système de développement de l'ONU à atteindre les objectifs ambitieux fixés dans les ODD. "Il nous reste six ans pour faire avancer cet agenda très rapidement. Nous ne nous reposons pas; nous n'abandonnons pas," a-t-elle déclaré.نائبة الأمين العام للأمم المتحدة تشجع تضامن المنسقين المقيمين مع الشباب الأفريقي من أجل تسريع أهداف التنمية المستدامة احتل موضوع الشباب والنساء في أفريقيا فحوى المناقشات خلال الاجتماع السنوي الذي عقدته نائبة الأمين العام للأمم المتحدة أمينة محمد مع المنسقين المقيمين من جميع أنحاء القارة. وقد تم التركيز خاصة على تسريع التقدم نحو أهداف التنمية المستدامة وضمان سماع صوت أفريقيا بوضوح في المفاوضات الدولية في قمة المستقبل المقبلة.فباعتبارها أحدث قارة على وجه الأرض، تواجه أفريقيا تحديات فريدة من نوعها من شأنها أن تبطئ التقدم في تحقيق أهداف التنمية المستدامة وتغذي خيبة الأمل بشأن جدوى السياسات الحالية وأهميتها للناس. وشددت السيدة أمينة محمد على الضرورة الملحة لاستعادة الأمل للشباب والشابات الأفارقة وجعل التنمية المستدامة حقيقة بالنسبة لهم. وقالت: "هذه هي القارة الأكثر تخلفا عن الركب، ولذا يتعين علينا أن ننهض بها"."يمكننا التغيير، وأمامنا ست سنوات من أجل ذلك، لكن علينا أن نعمل مع الشباب ومع النساء”.علما وأن الحوار الاستراتيجي لهذا العام التأم في العاصمة الإثيوبية أديس أبابا، على هامش المنتدى الإقليمي الإفريقي العاشر للتنمية المستدامة في الفترة من 23 إلى 25 أفريل 2024. وأدار الجلسة المدير الإقليمي لمكتب التنسيق الإنمائي التابع للأمم المتحدة في أفريقيا السيد يعقوب الحلو.وركزت نائبة الأمين العام أمينة محمد على ضرورة قيام الأمم المتحدة بتعبئة خبراتها ودعمها للحكومات الأفريقية. وأبرزت أن الجهود التعاونية يجب أن تضمن تسريع ترجمة أهداف التنمية المستدامة إلى قوانين وسياسات وبرامج تجعل المجتمعات قادرة على الصمود في وجه الأزمات وعلى توقع تأثيرها على أهداف التنمية المستدامة والاستجابة لها.كما أكدت في كلمتها أنه "علينا أن نتعامل مع حالة الطوارئ التنموية باستخدام أداة الوقاية، وأداة التعافي، وأداة السبب الجذري وغيرها من الأدوات لتسريع أهداف التنمية المستدامة". وجدد غاي رايدر وكيل الأمين العام لشؤون السياسات، دعوة السيدة أمينة محمد للعمل، وشدد على ضرورة إعطاء الأولوية للأصوات الأفريقية في عمليات صنع القرار العالمية التي تسبق قمة المستقبل المزمع انعقادها في سبتمبر. وقدم الخطوط العريضة للتقدم المحرز في ميثاق المستقبل، وهو الوثيقة الختامية للقمة. وبين ركائزها الخمس: تمويل التنمية؛ السلام والأمن الدوليين؛ العلوم والتكنولوجيا والابتكار؛ الشباب والأجيال القادمة؛ وتحويل الحوكمة العالمية. وقال أن " هذه القمة ومحتوى الاتفاقية مهمان للغاية بالنسبة لأفريقيا." وحذر من أن الروايات والأولويات الأفريقية غير ممثلة بشكل كافٍ في عملية التفاوض في نيويورك، ودعا المنسقين المقيمين لمزيد من الدعم للتأكد من وصول صوت أفريقيا.وتجدر الإشارة إلى أن قمة المستقبل ستعتمد على نتائج قمة أهداف التنمية المستدامة التي عقدت العام الماضي، حيث قدم الأمين العام للأمم المتحدة أنطونيو غوتيريش لقادة العالم ست مسارات تحويلية تهدف إلى معالجة المجالات الحيوية مثل النظم الغذائية، والحصول على الطاقة، والاتصال الرقمي، والتعليم، والوظائف، وتغير المناخ - وكلها تحديات مترابطة تتطلب تحولا منهجيا لتحقيق أهداف التنمية المستدامة.المنسقون المقيمون يرسمون المسار نحو قمة المستقبلخلال الاجتماع، تبادل المنسقون المقيمون الأفكار مع السيدة أمينة محمد حول النجاحات والتحديات في تسريع تنفيذ أهداف التنمية المستدامة ومناقشة المسارات الاستراتيجية لدعم الحكومات والشركاء.ومن بين العديد من المبادرات الرئيسية المختلفة التي تمت مشاركتها بين المنسقين المقيمين، قدم المنسق المقيم لإثيوبيا رامز الأكبروف، أمثلة على المبادرات التي تدمج أنظمة الأغذية الزراعية بالتكيف مع المناخ، وتدعم سبل عيش النساء والشباب في المجتمعات المهمشة. وأشارت المنسقة المقيمة في مصر إيلينا بانوفا إلى جهودها في إشراك المؤسسات المالية الدولية والقطاع الخاص في المناقشات مع الحكومة حول المسارات التحويلية والاستعدادات لقمة المستقبل.وقالت المنسقة المقيمة لليسوتو أماندا موكواشي إن مخصصات الميزانية الوطنية للحكومة تتماشى مع تعهدها السياسي فيما يتعلق بالتحول الرقمي والحصول على الطاقة ويمكن استخدامها كممارسة ناجحة في قمة المستقبل.قامت كابو فيردي أيضًا بمواءمة خطتها للتنمية الوطنية بشكل كامل مع تسريع أهداف التنمية المستدامة، مع التركيز على الوظائف والحماية الاجتماعية وتغير المناخ والاتصال الرقمي. وعلى نحو مماثل، نظمت غانا حواراً وطنياً مع الحكومة ومجموعات المجتمع المدني وغيرها من الشركاء لتساعد في دمج المساءلة عن التزام قمة أهداف التنمية المستدامة في المقترحات المقدمة لقمة المستقبل.وشدد المنسق المقيم لبوتسوانا ضياء شودري على نقص تمثيل الشباب في محادثات السياسة الأفريقية وضرورة إعادة إشراكهم كشركاء استراتيجيين. وقال "ما نريد القيام به هو تشجيع الشباب على رؤية التنمية باعتبارها ماراثون، وليس مجرد سباق سريع ينظم بضع مرات في السنة".أقرت المناقشات بالدور الحاسم الذي يلعبه صندوق أهداف التنمية المستدامة المشترك في الاستفادة من الشراكات والتمويل التحفيزي لأهداف التنمية المستدامة، إلا أن إصلاح الهيكل المالي لأهداف التنمية المستدامة يظل أمرًا أساسيًا وفي إعادة صياغة الحوار مع المؤسسات المالية الدولية بشأن تمويل أهداف التنمية المستدامة. وحضر الاجتماع عدد من كبار صناع القرار في الأمم المتحدة، منهم الممثل الخاص للأمين العام ورئيس مكتب الأمم المتحدة لدى الاتحاد الأفريقي بارفيه أونانغا-أنيانغا، والمستشارة الخاصة لشؤون أفريقيا كريستينا دوارتي، والمنسق الخاص للتنمية في منطقة الساحل بأفريقيا، عبدلاي مار ديي، والأمين العام المساعد لتنسيق التنمية أوسكار فرنانديز تارانكو والأمين العام المساعد للشباب فيليبي بولييه.وفي الختام، جددت نائبة الأمين العام عزم منظومة الأمم المتحدة للتنمية على تحقيق الأهداف الطموحة المنصوص عليها في أهداف التنمية المستدامة. وقالت: "أمامنا ست سنوات لدفع هذه الأجندة بسرعة كبيرة. نحن لا نتقاعس ولا نستسلم".
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Histoire
19 janvier 2024
L’OIM aide 392 migrants à rentrer chez eux depuis la Tunisie et à reconstruire leur vie
Au cours des trois derniers jours, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a facilité le retour volontaire, en toute sécurité et dans la dignité, de 392 migrants bloqués depuis la Tunisie vers leurs pays d'origine, notamment : le Burkina Faso (163 personnes), la Gambie (165 personnes), la Guinée (7 personnes), le Libéria (1 personne), le Mali (33 personnes) et le Sénégal (23 personnes).
En étroite collaboration avec le gouvernement tunisien, à travers ses autorités représentatives dans les gouvernorats de Médenine, Sfax et Tataouine, et des partenaires clés tels que le Croissant-Rouge tunisien (CRT), et en coordination avec les bureaux de l'OIM dans les pays d'origine et les bureaux régionaux de l'OIM, l'OIM fournit une assistance sur mesure aux migrants souhaitant rentrer, y compris des services avant le départ et après l'arrivée par le biais des programmes d'aide au retour volontaire et à la réintégration.
À leur retour, les 392 migrants bénéficieront d’une aide à la réintégration sur mesure pour reconstruire leur vie et réintégrer leur communauté.
« J'ai quitté mon mari et mon garçon de 11 ans en Gambie alors que j'étais enceinte de 3 mois. De retour chez moi, j'espère faire quelque chose de significatif et pouvoir subvenir aux besoins de ma famille et me reconstruire. L'OIM m'aidera à relancer et rénover ma petite boutique qui vend et achète des produits pour femmes (vêtements, parfums et chaussures), » partage Awa, 30 ans, avant d'embarquer.
Le retour dans le pays d'origine représente souvent un défi important pour les migrants, car ils peuvent rencontrer des difficultés à reconstruire leurs réseaux sociaux et économiques et à se réintégrer dans leur communauté d'origine.
Tout au long du processus global de retour et de réintégration, l’OIM propose différents types de soutien à plusieurs niveaux (économique, social et psychosocial), en tenant compte de la nature multidimensionnelle du processus de réintégration.
« Une fois au Mali, les migrants de retour bénéficient d’une assistance complète et durable à la réintégration. Cela comprend un soutien économique, tel que la formation professionnelle et le développement de petites entreprises, pour aider les migrants à se doter de moyens de subsistance stables. En outre, l’OIM propose un soutien psychosocial et des initiatives communautaires visant à favoriser la cohésion sociale et à relever les défis auxquels les migrants de retour sont confrontés pour réintégrer leur communauté, » déclare Olivier Grosjean, Chef de mission par intérim de l’OIM au Mali.
En 2023, l'OIM a aidé 2 557 migrants à rentrer volontairement depuis la Tunisie vers leur pays d'origine, ce qui représente une augmentation de 45 % par rapport à 2022, où 1 614 migrants avaient reçu une assistance au retour volontaire et à la réintégration.
« L’assistance au retour volontaire et à la réintégration de l’OIM a toujours été une bouée de sauvetage pour les migrants qui souhaitent rentrer chez eux mais n’en ont pas les moyens. Cette assistance humanitaire aide les migrants non seulement à rentrer en toute sécurité, mais également à améliorer leur statut social, psychosocial et économique au sein de leurs communautés, » témoigne Dawda Njie, Assistant à la Réintégration de l'OIM en Gambie.
Grâce à une approche intégrée de la réintégration qui soutient à la fois les migrants et leurs communautés, les migrants de retour ont le potentiel de contribuer au développement local et d'atténuer certains facteurs de migration irrégulière.
Moussa, de retour au Burkina Faso, a reçu une formation professionnelle en soudage d'une durée de six mois, du matériel de soudage et une aide pour la location d'un logement.
« Aujourd’hui, mon travail me rapporte bien et il profite à ma famille. Cela me donne parfois l’occasion d’aider d’autres personnes, » déclare-t-il.
Ces retours ont été rendus possibles grâce au programme de protection, de retour et de réintégration des migrants en Afrique du Nord (MPRR-NA), financé par l'Union européenne. Lancé en janvier 2023, l'objectif global de ce programme est de contribuer au renforcement de la protection des migrants et des systèmes de réintégration durable en Afrique du Nord, tout en améliorant le soutien aux migrants bloqués ainsi qu'en renforçant les systèmes nationaux de retour et de réintégration dans toute la région de l'Afrique du Nord.
Pour plus d'information veuillez contacter :
En Tunisie: iomtunispublicinfo@iom.int
Au Caire: telyan@iom.int
À Dakar: hdjigo@iom.int
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Histoire
07 novembre 2023
Les produits du terroir : un vecteur puissant de développement régional
Découlant de la Stratégie Tunisienne de Promotion et de Valorisation des Produits du Terroir qui a été conçue en 2022, une nouvelle dynamique s’est créée à Kairouan et à Nabeul autour de leurs produits du terroir phares. Il s’agit de la figue de barbarie d’El Ala, la rose de Khazazia et Dhraa Tammar, l’huile d’olive Oueslati, à Kairouan, de la harissa, l’eau de fleurs d’oranger bigaradier et des figues de barbarie de Bouargoub, à Nabeul.
En 2016, devant l’intérêt croissant des consommateurs pour des aliments de qualité, provenant d’un savoir-faire agricole traditionnel et de techniques de transformations ancestrales, un inventaire des produits du terroir tunisien a été réalisé. Ce travail engagé par le Ministère de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche et le Ministère de l’Industrie et des PME avec l’appui du PAMPAT (Projet d’accès aux marchés des produits agroalimentaires et du terroir), mis en œuvre par l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI) avec un financement du Secrétariat d’État à l’Économie de la Confédération Suisse (SECO), a identifié 220 produits typiques couvrant toute la Tunisie. S’en est suivi en 2017 la première édition du Concours Tunisien des Produits du Terroir mis en œuvre de façon bisannuelle par l´ l’Agence de Promotion des Investissements Agricoles (APIA) avec l´appui du PAMPAT www.concours-terroir.tn. Cet évènement, en particulier, qui est cette année 2023 à sa quatrième édition, présente à chaque fois une palette très diversifiée de produits susceptibles de créer une dynamique économique locale et nationale, d’autonomiser les femmes rurales, d’ancrer les populations dans leurs villes et villages et d’impulser un nouveau type de tourisme, fondé sur la gastronomie, le patrimoine culturel et les savoir-faire régionaux. Un tourisme alternatif pourvoyeur d’une image de marque et d’authenticité pour la Tunisie .
Dans un enchainement logique, et afin de mieux organiser, développer et pérenniser un large répertoire de trésors du goût jalonnant le pays, le Ministère de l ‘Agriculture et l´APIA avec l´appui du projet PAMPAT a lancé en 2022 la mise en œuvre de la Stratégie Tunisienne de Promotion et de Valorisation des Produits du Terroir.
Une mobilisation régionale puissante
Le développement de cette Stratégie a été suivi par un comité de pilotage où sont représentés différents ministères, celui de l’Agriculture, de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat, de l´Economie, du Commerce, de l’Industrie ainsi que le Ministère de l’Environnement afin de garantir l’implication de toutes les parties prenantes dans cette nouvelle aventure.
Les deux régions pilotes choisies pour la mise en œuvre de la Stratégie ont été Kairouan et Nabeul. Dans ces deux gouvernorats, la machine s’est mise en marche pour réunir tous les acteurs concernés et mener ensemble une réflexion de fond sur la démarche à suivre .
« La mobilisation au niveau des régions a été forte. Si à Nabeul nos partenaires les plus engagés pour la concrétisation sur le terrain de la Stratégie viennent de la société civile, de l’Association de sauvegarde de la ville de Nabeul notamment, à Kairouan nous avons travaillé surtout avec les institutions mais également avec les opérateurs privés», constate Dorsaf Ben Ahmed, sous-directeur des fruits à la Direction Générale de la Production Agricole au ministère de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche.
En effet, dans chacun des deux gouvernorats ont été choisis d’une manière collégiale trois produits agroalimentaires phares. Selon une approche de coopération publique-privée réunissant institutions et producteurs privés, Kairouan, a opté de travailler, dès le mois de juin 2022, sur la figue de barbarie d’El Ala, la rose de Khazazia et Dhraa Tammar et l’huile d’olive Oueslati d’El Ala, Haffouz et Oueslatia. De son côté, Nabeul a initié en juillet 2022 un processus pour mettre sous les projecteurs ses trois produits du terroir phares : la harissa, l’eau de fleurs d’oranger et les figues de barbarie de Bouargoub.
« Nous voulons offrir aux agriculteurs et aux producteurs des accompagnements pour mieux se structurer, améliorer la qualité de leurs produits, renforcer leur compétitivité et accéder au marché national et international. Cette nouvelle démarche pourrait faire des produits du terroir le vecteur du développement régional », affirme Lemia Chekir Thabet, coordinatrice nationale du projet PAMPAT.
Un processus pour créer de la valeur ajoutée
Dans les deux régions pilotes tout le monde s´est activé pour promouvoir les produits du terroir phares. Les priorités énoncées dans la Stratégie nationale sont la valorisation des produits, l´appui à l’entreprenariat, la promotion et commercialisation, le marketing territorial et enfin l’instauration des bases d’une bonne gouvernance pour le nouveau sous-secteur des produits du terroir tunisien.
Un des premiers pas réalisés dans les régions pilotes a été d’identifier et de recenser tous les acteurs concernés et intéressés par ce secteur (agriculteurs, transformateurs artisans, groupements industriels, épiceries fines, maisons d’hôte, tables d’hôte, restaurants, pâtisseries,…) et de former les uns et les autres sur l´approche collective de valorisation territoriale. Cette démarche a ouvert l’horizon des possibles devant les agriculteurs, les femmes rurales et les petits producteurs du secteur agroalimentaire. Par ailleurs, elle facilite la commercialisation de leurs produits du terroir. Une commercialisation, qui ambitionne de s’étendre de l’espace régional, à celui national pour atteindre l’international.
La création d’évènements autour des produits, tel des ateliers, des festivals, des cooking-shows ou l’initiation de routes touristiques thématiques constituent quelques exemples des mécanismes mis en place pour élargir le rayonnement de l’enivrante fleur d’oranger de Nabeul, de sa savoureuse harissa à la notoriété désormais internationale, de la figue de barbarie de Bouargoub, sans épines et cultivée en arrière-saison, des mille et un dérivés des roses de Kairouan au parfum unique apparentée à la très recherchée espèce « rose de Damas », de l’huile d’olive Oueslati au caractère fruité ou encore du figuier de barbarie d’El Ala, connu pour ses fruits au gros calibre et au goût très sucré. Tous ces atouts rendent possible l’accès à des salons internationaux et permettent d’inscrire les produits phares de Nabeul et de Kairouan sur différentes plateformes de vente à l’international.
Zouhair Bellamine , Président de l’Association de sauvegarde de la ville de Nabeul qui organise une fois par an le festival de l’harissa et le festival de la fleur d’oranger déclare : « Avoir pris part à toute cette démarche, engagée l’été 2022, me réjouit beaucoup puisqu’ une synergie entre plusieurs acteurs est née autour de ce projet ». Il ajoute : « Nous avons étendu la promotion de la harissa et du zhar (eau de fleur d´oranger), grâce au PAMPAT, pendant toute l’année en prenant part à divers évènements dans plusieurs villes de la Tunisie. Nous avons gagné une plus grande visibilité en tapant à d’autres portes comme les restaurants et les maisons d’hôtes et en instaurant une collaboration pérenne avec des chefs de renommée».
Inoubliables sont les expériences immersives
Stratégique est l’axe d´intervention relatif au marketing territorial. C’est la meilleure manière de rehausser l’image de marque d’une région grâce, en particulier, à des techniques de communication qui mettent la lumière sur les produits du terroir. Ici aussi les idées ne manquent pas. A titre d’exemples, nous citerons le développement d’un logo régional relatif au terroir, la formation au storytelling et la communication sur des recettes typiques. Pour faire de ces deux régions pilotes des destinations gastronomiques, chaque acteur a son rôle à jouer pour l’intégration des produits dans les circuits touristiques, la mise en place de nouveaux évènements et concours culinaires, l´organisation d´ateliers thématiques vivants pour les touristes dans les maisons d’hôtes et gites ruraux et la conception d’une nouvelle offre attractive. En coordination avec l’Office National du Tourisme Tunisien (ONTT), le projet PAMPAT a organisé récemment un circuit autour de la thématique de l’eau de fleur d’oranger, l’harissa et la figue de barbarie. Des journalistes et des représentants d’agences de voyage allemandes ont visité une distillerie et rempli eux-mêmes leurs bouteilles de zhar, ont préparé leur pot de harissa et ont testé l’huile de pépins de figue de barbarie fraichement pressé . Une expérience immersive qui semble les avoir marqués.
Imed Atig, qui vit et travaille à Nabeul , est producteur de harissa de la marque “Terroirs de Tunisie” et fait partie des acteurs fortement impliqués dans la valorisation des produits de la région. Il témoigne : « Le projet PAMPAT a renforcé nos capacités de production et nous a ouvert sur le monde en nous invitant à participer aux salons internationaux. Introduire le logo « Produits du terroirs de Nabeul » représente à mon avis le plus beau cadeau. Aujourd’hui, nous souhaitons renforcer encore davantage la dimension du tourisme culturel ».
Par ailleurs, la journée promotionnelle organisée à Kairouan autour de la rose, incluant des visites du marché des roses, de distilleries et de champs de rosiers, ainsi qu’une expo-vente des produits alimentaires et cosmétiques à base de rose a permis à un groupe de journalistes de découvrir cette fleur emblématique de la région. Ce sont les premiers pas vers la mise en place d’une route touristique de la rose qui se mettent en place à Kairouan.
L’huile d’olive Oueslati, grâce à son arôme unique, est elle aussi en phase de devenir un produit d’appel de la région de Kairouan pour attirer une nouvelle catégorie de visiteurs qui cherche à vivre de nouvelles expériences riches en saveurs et en découvertes.
Moez Naïri, expert national en monitoring et appui au développement territorial, qui travaille sur le projet PAMPAT exprime ses espoirs pour la reproduction du modèle appliqué à Nabeul et à Kairouan dans d’autres lieux de la Tunisie : « Il s’agit pour nous de concevoir les grandes lignes d’une approche de valorisation des produits de terroir, qui pourra être dupliquée dans toutes les régions de la Tunisie en l’adaptant à chaque fois aux spécificités économiques, sociales et culturelles de chaque gouvernorat et aux particularités des produits locaux ».
Plusieurs défis restent à relever par tous les partenaires pour garantir la réussite de cette Stratégie nationale et en faire un nouveau modèle économique qui s’articulent autour des produits du terroir dans chacune des régions de la Tunisie. La route est longue mais les premiers jalons sont en train d’être mis pour baliser la voie.
Pour plus d´informations : pampattunis@unido.org
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Histoire
16 octobre 2023
L'Engagement Inébranlable du Programme Alimentaire Mondial envers l'Autonomisation des Femmes Rurales en Tunisie
Dans le cadre de la Journée Internationale des Femmes Rurales, nous mettons en lumière l'engagement profond et continu du Programme Alimentaire Mondial (PAM) envers l'autonomisation des femmes rurales en Tunisie. Ces femmes, les fondatrices silencieuses d'un changement économique, environnemental et social, jouent un rôle essentiel dans la promotion du développement durable. Le PAM s'est engagé à créer un environnement propice pour l'autonomisation économique des femmes rurales, reconnaissant que leur indépendance est cruciale pour le bien-être individuel, familial et communautaire, et pour l'atteinte des objectifs du Programme 2030.
Cependant, ces femmes sont confrontées à des obstacles importants, entravant leur participation complète dans des activités économiques rentables et équitables. L'accès limité aux ressources et aux services, qu'il s'agisse de terres, de finances, de soins médicaux, d'éducation, d'informations sur les marchés, d'intrants agricoles ou de technologie, est exacerbé par des barrières systémiques plus larges. Ces défis sont encore plus aigus en période de conflit, de crise alimentaire, économique et environnementale.
Le PAM, en collaboration avec des partenaires, a entrepris un effort continu pour éliminer ces obstacles. Une approche globale, englobant les domaines sociaux, économiques et politiques de l'autonomisation, a été adoptée. Cette initiative repose sur les connaissances complémentaires et l'expertise en genre de plusieurs agences de l'ONU qui contribuent avec leurs connaissances techniques et expériences dans le co-financement de programmes d'investissement rural et dans la lutte contre les inégalités de genre au niveau familial, organisationnel et communautaire. Le PAM apporte son expertise en matière de sécurité alimentaire et de programmation nutritionnelle, tandis qu'ONU Femmes enrichit le partenariat avec ses connaissances techniques et son expertise mondiale, régionale et nationale en matière d'égalité des sexes et d'autonomisation des femmes.
L'objectif ultime de cette initiative est de garantir les moyens de subsistance, les droits et la résilience des femmes rurales dans le contexte du développement durable et des Objectifs de Développement Durable.
Il est impératif de s'attaquer aux racines profondes de l'inégalité entre les sexes. Cela implique de lutter contre les systèmes patriarcaux et les normes sociales discriminatoires ancrées dans la société. Le PAM s'efforce de lever les contraintes spécifiques auxquelles sont confrontées les femmes rurales pour accéder aux ressources et aux opportunités économiques. Des mesures concrètes sont prises pour renforcer leur pouvoir d'action en tant qu'agricultrices, entrepreneures et leaders.
Ces réalisations ne sont que le début d'un voyage continu vers un avenir où chaque femme rurale peut s'épanouir, contribuer pleinement à la société et être un moteur de changement dans sa communauté. Le PAM s'engage fermement à poursuivre cet effort, créant ainsi un impact durable pour les générations futures.
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Communiqué de presse
22 janvier 2025
A Davos, le chef de l’ONU dénonce le recul des engagements climatiques
M. Guterres s’exprimait lors de la réunion annuelle du Forum économique mondial, un événement organisé dans les Alpes suisses où se côtoient des hommes politiques de haut rang, des chefs d’État et des PDG des entreprises les plus importantes et les plus influentes du monde.Le Secrétaire général des Nations Unies s’est attaqué au thème de la réunion de cette année, « La collaboration à l’ère de l’intelligence », affirmant qu’il n’y a guère de preuves de collaboration ou d’intelligence et qu’il existe de nombreuses preuves de l’aggravation de nombreux problèmes dans le monde, qu’il s’agisse de conflits, d’inégalités ou d’atteintes aux droits de l’homme.La guerre nucléaire n’est plus la seule menace existentielle pour l’humanité, a-t-il affirmé, évoquant la crise climatique et « l’expansion incontrôlée » de l’intelligence artificielle.L’addiction aux combustibles fossilesComparant la dépendance aux combustibles fossiles au monstre de Frankenstein - « n’épargnant rien ni personne » - le Secrétaire général a noté l’ironie du fait que 13 des plus grands ports du monde pour les superpétroliers sont sur le point d’être submergés par l’élévation du niveau des mers, conséquence de la hausse des températures et de la fonte des glaces, causée essentiellement par la combustion du charbon, du pétrole brut et du gaz naturel.Un certain nombre d’institutions financières et d’industries reviennent sur leurs engagements en matière de climat, a noté M. Guterres.« Il s’agit d’une décision à courte vue qui, paradoxalement, est égoïste et va à l’encontre du but recherché. Vous êtes du mauvais côté de l’histoire. Vous êtes du mauvais côté de la science. Et vous êtes du mauvais côté des consommateurs qui recherchent plus de durabilité, pas moins », a-t-il dit.Dans la perspective de la conférence des Nations Unies sur le climat (COP30) qui se tiendra au Brésil à la fin de l’année, le chef de l’ONU a rappelé aux dirigeants mondiaux qu’ils devaient tenir leur promesse de produire de nouveaux plans d’action nationaux sur le climat à l’échelle de l’économie bien avant l’événement.Les pays en développement ont besoin d’une « augmentation des financements » pour l’action climatique, a-t-il fait valoir, exhortant non seulement les gouvernements, mais aussi toutes les entreprises et les institutions financières à créer des plans de transition solides et responsables.Les promesses inouïes de l’IALa prochaine menace existentielle, l’IA, est une arme à double tranchant, a poursuivi M. Guterres, car elle est déjà en train de révolutionner l’apprentissage, de diagnostiquer des maladies, d’aider les agriculteurs à augmenter leurs rendements et d’améliorer le ciblage de l’aide.Mais elle s’accompagne de risques profonds si elle n’est pas encadrée : elle peut perturber les économies, saper la confiance dans les institutions et aggraver les inégalités, a averti le Secrétaire général.Le Pacte mondial pour le numérique, qui fait partie du Pacte pour l’avenir adopté par les États membres de l’ONU en septembre dernier, propose une « feuille de route pour exploiter l’immense potentiel de la technologie numérique et réduire les fractures numériques », avec une vision commune de l’IA au service de l’humanité, et non l’inverse.Malgré les défis, les Nations Unies ne cesseront jamais d’exiger la paix en s’appuyant sur la Charte des Nations Unies, le droit international et les principes de souveraineté, d’indépendance politique et d’intégrité territoriale des États, a-t-il déclaré.La réforme des institutions, de l’architecture financière mondiale au Conseil de sécurité des Nations Unies, est, selon le chef de l’ONU, une nécessité car les systèmes de gouvernance sont souvent mal équipés pour faire face aux défis actuels.Mais la réalisation de ces changements essentiels - auxquels les dirigeants mondiaux se sont engagés lors du Sommet de l’avenir de septembre dernier - ne sera possible qu’avec une volonté politique, a-t-il déclaré, tout en lançant une mise en garde : « Je ne suis pas convaincu que les dirigeants aient compris ».Le Secrétaire général a conclu ses remarques en revenant sur le thème de l’événement de Davos de cette année, appelant la communauté mondiale à faire face à ces défis existentiels et à travailler dans l’unité.
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Communiqué de presse
22 janvier 2025
L’ONU lance l'Année internationale de la préservation des glaciers
De nombreuses activités et événements au cours de l'année viseront à sensibiliser le monde entier au rôle essentiel des glaciers dans le système climatique et le cycle hydrologique, tout en s'attaquant aux défis urgents posés par la fonte accélérée des glaciers, ont précisé dans un communiqué conjoint l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et l’OMM.Un moment critique pour la cryosphère de la TerrePlus de 275.000 glaciers dans le monde couvrent environ 700 000 km². Les glaciers et les calottes glaciaires stockent environ 70 % de l'eau douce mondiale. Cependant, ces formations de glace reculent rapidement en raison du changement climatique. La préservation de ces ressources cruciales est essentielle non seulement pour la durabilité environnementale, mais aussi pour la stabilité économique et la sauvegarde des services culturels et des moyens de subsistance.« L’OMM a récemment confirmé que 2024 avait été l’année la plus chaude jamais enregistrée et a émis à plusieurs reprises des alertes rouges sur l’état de notre climat, notamment le recul des glaciers. En 2023, les glaciers ont subi la plus grande perte de masse au cours des cinq décennies de tenue de registres. C’était la deuxième année consécutive au cours de laquelle toutes les régions du monde dotées de glaciers ont signalé une perte de glace. La fonte des glaces et des glaciers menace la sécurité hydrique à long terme de plusieurs millions de personnes. Cette année internationale doit être un signal d’alarme pour le monde », a déclaré la Secrétaire générale de l’OMM, Celeste Saulo.Initiatives clés et impact mondialL’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé l’Année internationale de la préservation des glaciers en décembre 2022 et a institué le 21 mars comme Journée mondiale annuelle des glaciers. Elle vise à sensibiliser davantage au rôle vital que jouent les glaciers, la neige et la glace dans le système climatique et le cycle hydrologique, ainsi qu’aux impacts considérables de la fonte rapide des glaciers et à leurs répercussions sur les économies et les communautés.L’UNESCO et l’OMM dirigent l’Année internationale de la préservation des glaciers et coordonneront les efforts internationaux soutenus par plus de 75 organisations internationales et 35 pays.L’initiative se concentre sur plusieurs domaines critiques :Développer les systèmes mondiaux de surveillance des glaciers pour améliorer la collecte et l’analyse des donnéesDévelopper des systèmes d’alerte précoce pour les risques liés aux glaciersPromouvoir une gestion durable des ressources en eau dans les régions dépendantes des glaciersPréserver le patrimoine culturel et les connaissances traditionnelles liées aux environnements glaciairesEngager les jeunes dans les efforts de préservation des glaciers et l’action climatiqueAléas à court terme, pertes à long termeLes glaciers sont souvent appelés les « châteaux d’eau du monde » car les bassins fluviaux dont les sources se trouvent dans les montagnes fournissent de l’eau douce à plus de la moitié de l’humanité, notamment dans la région de l’Himalaya-Hindu Kush et du plateau tibétain, connue sous le nom de Troisième pôle.La fonte des glaciers, de la neige et de la glace se traduit par une augmentation à court terme des glissements de terrain, des avalanches, des inondations et des sécheresses et une menace à long terme pour la sécurité de l’approvisionnement en eau de milliards de personnes.« Les glaciers ne se soucient pas de savoir si nous croyons en la science – ils fondent simplement sous l’effet de la chaleur, à la vue de tous », a déclaré John Pomeroy, coprésident du conseil consultatif et professeur à l’Université de la Saskatchewan.« Notre ‘eau gelée’ a agi comme des millions de petits barrages, retenant l’eau jusqu’à ce que la neige ou les glaciers fondent – juste au moment où nous en avions besoin. Plus de 2 milliards de personnes dépendent de la neige et de la glace des montagnes pour reconstituer leurs rivières, leurs lacs et leurs eaux souterraines afin de soutenir les écosystèmes, l’agriculture, l’énergie, l’industrie et l’eau potable. Tout cela est désormais menacé par le réchauffement climatique qui provoque un recul rapide des glaciers, des inondations dues à la rupture des lacs glaciaires, des sécheresses de neige, la perte de glace marine, l’élévation du niveau de la mer, le dégel du pergélisol et les incendies de forêt », a-t-il ajouté.
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Communiqué de presse
22 janvier 2025
L’Afrique, « épicentre du terrorisme mondial »
« L’Afrique demeure l’épicentre du terrorisme mondial », a déclaré la Vice-Secrétaire générale de l’ONU, Amina Mohammed, lors d’un débat public du Conseil de sécurité sur la lutte contre le terrorisme en Afrique.Les chiffres ne trompent pas, selon la haute responsable, alors que près de 60% de tous les meurtres liés au terrorisme dans le monde ont lieu en Afrique subsaharienne.Le Sahel arrive en tête de ce sinistre palmarès, avec plus de 6.000 morts l’an dernier, soit plus de la moitié du total des victimes.Le Burkina Faso, premier du classement À lui seul, le Burkina Faso a connu une augmentation de plus de deux tiers du nombre de décès, propulsant cette nation enclavée d’Afrique de l’ouest à la première place du classement mondial des victimes du terrorisme.Les pays côtiers de la région ne sont pas en reste. En seulement deux ans, ces derniers ont vu une montée de plus de 250% des attaques perpétrées par des groupes affiliés à Al-Qaida et à l’État islamique. Les examples ne manquent pas, a noté la Vice-Secrétaire générale, qu’il s’agisse du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM ou JNIM en arabe), une alliance djihadiste opérant au Bénin, ou encore de « Lakurawa », une organisation peu connue responsable d'attaques transfrontalières dans le nord-ouest du Nigeria, au Niger et au Tchad.La haute responsable a également signalé des risques d’infiltration et de radicalisation accrus dans le nord du Ghana, au Togo et en Côte d’Ivoire.« À ce rythme, l’avenir de l’Afrique de l’Ouest tout entière est en jeu », a mis en garde Mme Mohammed.Lutter contre les causes profondesPour lutter efficacement contre le terrorisme dans la région, la haute responsable a appelé à développer des solutions centrées sur les causes profondes du phénomène.« Le terrorisme se nourrit de la fragilité et de la pauvreté, des inégalités et de la désillusion », a ainsi souligné Mme Mohammed.« Lorsque le financement du développement s’amenuise, lorsque des institutions fragiles s’accompagnent d’une gouvernance faible, lorsque les femmes et les jeunes sont exclus des prises de décision, lorsque les services publics sont rares ou inégaux, ces conditions créent un terrain fertile pour la radicalisation et le recrutement », a-t-elle expliqué.La haute responsable a également insisté sur la nécessité d'adopter des approches fondées sur les droits de l’homme, dans la mesure où les mesures antiterroristes aboutissent selon elle trop souvent à des violations des droits humains.Coopération régionale« La coopération régionale est le pivot de toute stratégie efficace de lutte contre le terrorisme », a par ailleurs souligné Mme Mohammed.Dans ce cadre, elle a estimé que l’Union africaine (UA) avait un rôle de premier plan à jouer pour coordonner les efforts nationaux et internationaux.Le renforcement du « leadership africain » dans la lutte contre le terrorisme est en effet essentiel, a déclaré le Commissaire de l'UA chargé des affaires politiques, de la paix et de la sécurité, Bankole Adeoye, avant d’insister sur la nécessité de développer des approches « axées sur le développement ».Au nombre des initiatives développées par son organisation, M. Adeoye a mentionné les activités du Centre de lutte contre le terrorisme de l'UA, ainsi que l’élaboration en cours d’un nouveau Plan d’action stratégique continental pour garantir la durabilité de la lutte contre le terrorisme.La perspective régionale en matière de lutte contre le terrorisme en Afrique doit se doubler d’une approche « globale et intégrée », a quant à lui déclaré Said Djinnit, au nom de l’African Centre for the Constructive Resolution of Conflicts (ACCORD), une institution de gestion des conflits dont le siège se trouve à Durban, en Afrique du Sud. M. Djinnit a également souligné l’importance des structures étatiques dans les pays touchés par le terrorisme. « On a pu constater que lorsque les civils s’opposaient au terrorisme et se sentaient protégés par leur État et ses structures de défense et de sécurité, les efforts de lutte contre le terrorisme étaient plus fructueux », a-t-il indiqué.
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Communiqué de presse
22 janvier 2025
Priorités 2025 : face à un monde en crise, António Guterres appelle à générer de « l'espoir par l’action »
« Nos actions, ou nos inactions, ont ouvert la boîte de Pandore des temps modernes », a déclaré le chef de l’ONU à l’entame de son discours.Quatre maux en sont selon lui sortis : les « conflits incontrôlables », les « inégalités rampantes », la crise climatique « qui fait rage » et la technologie « hors de contrôle ».M. Guterres s’est toutefois montré confiant quant à la capacité de la communauté internationale à relever ces défis. « Nous n’avons pas besoin de réinventer la roue », a-t-il déclaré. « Nous devons juste faire tourner la roue ».Résolution des conflitsS’agissant des conflits, M. Guterres a mis l’accent sur les développements positifs récents concernant quelques-unes des crises les plus déstabilisantes à l’échelle de la planète. À Gaza, où il n’a eu de cesse d’appeler à un cessez-le-feu immédiat, le Secrétaire général a indiqué que les négociateurs « sont dans la phase finale d'un cessez-le-feu et d'un accord de libération des otages ».Dans le même temps, a-t-il poursuivi, le cessez-le-feu au Liban tient bon et le pays a enfin été en mesure d’élire un président après plus de deux ans d’impasse. Il a ainsi annoncé qu’il se rendrait dans la soirée au Liban, en gage de solidarité avec le peuple libanais et les forces de maintien de la paix onusiennes.« Une fenêtre s’est ouverte pour une nouvelle ère de stabilité institutionnelle, avec un État pleinement capable de protéger ses citoyens et un système qui permettrait au formidable potentiel du peuple libanais de s’épanouir », a salué M. Guterres.S’agissant de la Syrie, après des années de carnage, il a salué l’opportunité offerte au pays de se doter d’un modèle « inclusif, libre et pacifique », au profit de l’ensemble des confessions, traditions et communautés du pays.En dépit des ses développements positifs, le Secrétaire général a reconnu qu’« un monde de douleur » s’est fait jour, notamment au-delà du Moyen-Orient. Il a notamment cité le conflit en Ukraine, qui rentre dans sa quatrième année, et la crise soudanaise, où les parties belligérantes ont provoqué des effusions de sang généralisées, la plus grande crise de déplacement de population au monde et une famine.Le Secrétaire général a également évoqué la situation au Sahel, où l’ONU travaille avec ses partenaires pour relancer la coopération régionale et faire face à l’extrémisme violent et au terrorisme.En Haïti, où les bandes criminelles armées continuent de sévir, M. Guterres a appelé à veiller à ce que la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) reçoive un financement durable et prévisible. Un même soutien doit également être octroyé à la Mission d'appui et de stabilisation de l'Union africaine en Somalie (AUSSOM).Du Myanmar à la République démocratique du Congo, en passant par le Yémen, le chef de l’ONU a appelé à donner la priorité à la prévention des conflits, la médiation, la résolution des conflits et la consolidation de la paix.Lutte contre les inégalités« Cette boîte de Pandore moderne propage également les inégalités », a poursuivi le Secrétaire général, signe indéniable que « quelque chose est profondément rompu » dans nos systèmes sociaux, économiques, politiques et financiers. Selon lui, il est toutefois possible de venir à bout de ces inégalités, en menant des politiques qui favorisent l'équité, « au lieu de nous accrocher aux vieilles recettes qui ont tant échoué ». Pour y parvenir, M. Guterres a appelé à accélérer les efforts pour atteindre les Objectifs de développement durable. À cinq ans de 2030, moins d'un cinquième de ces Objectifs sont en bonne voie, a-t-il déploré, une situation selon lui aggravée par un déficit de financement annuel de 4.000 milliards de dollars. Le Pacte pour l'Avenir apporte un soutien clair à un Plan de relance des Objectifs de développement durable pour aider à combler l’écart de financement, a indiqué M. Guterres, appelant les donateurs à respecter leurs engagements en matière d’aide publique au développement, et le secteur privé à investir dans le développement durable. « Cette année, nous disposons d’opportunités rares pour réaliser des avancées majeures sur les Objectifs de développement durable », a-t-il salué, citant notamment la Conférence sur le financement du développement, le Sommet mondial pour le développement social, le Sommet G20 sous la Présidence de l'Afrique du Sud, la COP 30 au Brésil sur le climat, la Conférence de l’ONU sur l’océan, ou encore Beijing plus 30 sur l'égalité des sexes. La crise climatiqueIl suffit de regarder les collines de Los Angeles pour prendre la mesure de la crise climatique en cours, cet autre mal sorti de la boîte de Pandore, a par ailleurs déclaré le chef de l’ONU. L.A. est ainsi « passée du stade des films catastrophes au théâtre de catastrophes ».M. Guterres a rappelé, qu'avant l’Accord de Paris, le monde était sur la voie d’une augmentation des températures de plus de quatre degrés d’ici la fin du siècle. Toutefois, chaque année depuis la signature de l’Accord, a été parmi les plus chaudes de l’histoire « et l’année dernière a été la première à dépasser 1,5 degré », a-t-il fait valoir.« Nous devons accélérer nos efforts collectifs et atteindre les objectifs de l’Accord de Paris », a exhorté le Secrétaire général. Les émissions mondiales doivent atteindre un pic cette année et diminuer rapidement par la suite si nous voulons limiter l’augmentation de la température mondiale à long terme à 1,5 degré.Ensemble, les États Membres doivent réduire leurs émissions de 60% d’ici 2035, par rapport aux niveaux de 2019, avec des objectifs clairs de réduction de la production et de la consommation de combustibles fossiles.Technologie « hors de contrôle »Le chef de l’ONU a par ailleurs appelé à veiller à ce que la révolution technologique profite à l’humanité tout entière, et pas seulement à quelques privilégiés.Le Pacte numérique mondial fournit selon lui une feuille de route pour y parvenir. En ce sens, les Nations Unies doivent agir, rapidement et de manière décisive, afin que tout le monde ait un accès égal aux dernières connaissances et idées en matière d’intelligence artificielle (IA).Nous devons aussi favoriser une gouvernance de l’IA qui protège les droits humains tout en favorisant l’innovation et aider les pays en développement à tirer parti de l’IA pour le développement durable.Enfin, le M. Guterres a exhorté la communauté internationale à veiller à ce que l’intelligence artificielle fasse « progresser l’humanité, l’égalité et la dignité ».Ne perdrons jamais de vue l’espoirEn conclusion, le chef de l'ONU a appelé à ne pas oublier « la chose restée à l’intérieur de la boîte » de Pandore.« Nous ne perdrons jamais de vue l’espoir », a-t-il insisté. « Nous nous efforcerons de lever le voile sur cet espoir par l'action ».
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Communiqué de presse
13 janvier 2025
2024 : année la plus chaude et sans doute la première à dépasser le seuil de 1,5 °C de réchauffement
« Nous avons vu des températures extraordinaires à la surface des terres et des mers, une chaleur océanique extraordinaire, accompagnée de conditions météorologiques très extrêmes affectant de nombreux pays à travers le monde, détruisant des vies, des moyens de subsistance, des espoirs et des rêves », a déclaré à cette occasion Clare Nullis, porte-parole de l’OMM.« Nous avons constaté de nombreux effets du changement climatique, notamment le recul des glaciers de la banquise », a-t-elle ajouté. « Ce fut une année extraordinaire ».Quatre des six ensembles de données internationales analysés par l’OMM ont indiqué une augmentation moyenne mondiale supérieure à 1,5 °C, pour l’ensemble de l’année dernière, mais deux ne l’ont pas fait - soit une augmentation moyenne de 1,55°C par rapport à l’ère préindustrielle (la période 1850-1900).Le seuil de 1,5 °C est important car l’un des principaux objectifs de l’Accord de Paris de 2015 était de faire en sorte que le réchauffement de la planète ne dépasse pas ce seuil, tout en s’efforçant de maintenir l’augmentation globale bien en deçà de 2 °C.L’accord sur le climat sous pressionL’Accord de Paris n’est « pas encore mort mais en grand danger », a maintenu l’OMM, expliquant que les objectifs de température à long terme de l’accord sont mesurés sur des décennies, plutôt que sur des années individuelles.Cependant, la Secrétaire générale de l’OMM, Celeste Saulo, a insisté sur le fait que « l’histoire du climat se déroule sous nos yeux ». « Nous n’avons pas seulement connu une ou deux années record, mais une série complète de dix ans », a-t-elle fait valoir.Pour l’agence onusienne basée à Genève, « il est essentiel de reconnaître que chaque fraction de degré de réchauffement est importante. « Qu’il s’agisse d’un réchauffement inférieur ou supérieur à 1,5 °C, chaque augmentation supplémentaire du réchauffement climatique accroît les répercussions sur nos vies, nos économies et notre planète », a insisté Mme Saulo.Alors que des feux de forêt meurtriers font toujours rage à Los Angeles, aux Etats-Unis , et que les météorologues, y compris l’OMM, insistent sur le fait qu’ils ont été exacerbés par le changement climatique - avec davantage de jours de temps sec, chaud et venteux - l’agence des Nations Unies a déclaré que l’année 2024 marquait le point culminant d’une décennie « d’extraordinaire série de températures record ».António Guterres veut de nouveaux plans d’action nationaux pour le climat Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a d’ailleurs qualifié les conclusions de l’OMM de nouvelle preuve du réchauffement climatique et a exhorté tous les gouvernements à mettre en place cette année de nouveaux plans d’action nationaux pour le climat afin de limiter l’augmentation de la température mondiale à long terme à 1,5 °C.Il a également appelé à aider les plus vulnérables à faire face aux effets dévastateurs du climat.« Ce n’est pas parce que certaines années dépassent la limite de 1,5°C que l’objectif à long terme est atteint », a déclaré M. Guterres. « Cela signifie que nous devons nous battre encore plus fort pour rester sur la bonne voie. Les températures flamboyantes de 2024 exigent une action climatique d’avant-garde en 2025 », a-t-il ajouté. « Il est encore temps d’éviter la pire des catastrophes climatiques. Mais les dirigeants doivent agir maintenant ».Les données utilisées par l’OMM proviennent du Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme (CEPMMT), de l’Agence météorologique japonaise, de l’Administration nationale de l’aéronautique et de l’espace (NASA), de l’Administration nationale des océans et de l’atmosphère (NOAA) des États-Unis, de la Météo du Royaume-Uni en collaboration avec l’Unité de recherche climatique de l’Université d’East Anglia (HadCRUT) et de « Berkeley Earth ».Réchauffement des océansL’OMM a souligné qu’une étude scientifique distincte sur le réchauffement des océans avait joué un rôle clé dans les températures record de l’année dernière.« L’océan est le plus chaud jamais enregistré par l’homme, non seulement à la surface mais aussi dans les 2 000 mètres supérieurs », a déclaré l’agence des Nations unies, citant les conclusions de l’étude internationale menée dans sept pays et publiée dans la revue « Advances in Atmospheric Sciences » (Progrès des sciences atmosphériques).L’OMM a noté qu’environ 90 % de l’excès de chaleur dû au réchauffement de la planète est stocké dans les océans, « ce qui fait de la teneur en chaleur des océans un indicateur essentiel du changement climatique ». Pour mettre les résultats de l’étude en perspective, elle explique que de 2023 à 2024, l’augmentation de la teneur en chaleur des océans à 2.000 mètres de profondeur s’est établie à 16 zettajoules (ZJ), soit 16.000 milliards de milliards de joules.Un chiffre dans la tendance puisque les chercheurs estiment que la teneur en chaleur des océans a augmenté régulièrement de 15 à 20 ZJ au cours des cinq dernières années. Et ce, malgré les cycles La Niña et El Niño qui devraient avoir leur influence.
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